
Je n’étais jamais entré dans un complexe sportif transformé en Dojo avant ce 2 juin 2012 à Anvers, à l’occasion du Championnat d’Europe de
Karaté Shin/Kyokushin.
Nous sommes arrivés au stade vers 10h00, avec les élèves de l’école de karaté de Prémesques, et déjà les combats faisaient rages sur les 3 tatamis.
Je pouvais voir dans les yeux, et sur les visages tendus des combatants, qu’ils n’étaient pas là pour plaisanter. A peine l’arbitre avait baissé le bras pour lancer le début du combat, que les armes lourdes étaient envoyées ! Un Mawashi Geri évité de justesse, un Ushiro Geri partait à la vitesse de l’éclair. Les karatékas enchainaient les figures toutes plus incroyables et précises, les unes que les autres.
J’ai eu la certitude que les coups donnés lors de ces combats n’étaient pas retenus, quand un Athlète est tombé K.O. suite à un coup de pied rotatif envoyé dans la tempe ! Les secouristes sont immédiatement intervenus pour prendre en charge le karatékas au tapis.
Pendant ce temps, son adversaire fit face à son Coach et se mis en position d’attente jusqu’à ce que l’arbitre l’invite à se replacer sur le tatamis.
De nombreuses nations d’Europe étaient présentes, les combats s’enchainaient, et mes yeux totalement ignorants de cette discipline commençaient à remarquer certains styles, certains gestes, et certaines règles. J’ai également commencé à repérer mes favoris, ceux dont le style de combat était propre, où les mouvements était précis, artistiques, mais aussi et surtout puissants ! J’avais une préférence pour le style d’un
karatéka Roumain, qui malheureusement s’est fait éliminer contre l’avis du public, lequel n’a d’ailleurs pas manqué de le faire remarquer aux arbitres en huant leur décision…
Malgré la violence des coups échangés, les combats se passent dans le respect de l’adversaire, et tous les coups ne sont pas permis.
« Ous » lançaient-ils avant le combat vers les arbitres, les juges, les coachs et leurs adversaires pour les saluer, pendant que j’armais mon 300mm dans leur direction, et le combat commençait…
Mon but était de saisir ces instants où les karatékas nous faisaient le plaisir de montrer des positions parfaites, de belles positions de karaté, le pied levé, le poing armé, le visage dure.
J’ai passé le plus clair de ces 8 heures à Anvers à attendre, l’oeil dans l’objectif, le déclencheur à mi-course, pour saisir cette série de photo que je vous présente ce soir.
Je remercie Johnny Desmedt, Professeur de cette discipline à Prémesques, de m’avoir permis de découvrir cet art qui m’était jusqu’alors inconnu.
Ous 😉
Jean-Michel Delebecque